Création d'une annonce, sa mise en ligne sur les plateformes spécialisées et gestion des réservations (descriptif et photos) = 100 € Arrivée des voyageurs (accueil, remise des clés et état des lieux d'entrée) = 15 € Départ des voyageurs (récupération des clés et état des lieux de sortie) = 15 € Nettoyage du linge et préparation des lits - Ensemble pour 2 personnes (draps de lit, serviettes de toilette et torchon) = 15 € Approvisionnement des produits ménagers et de base (papier hygiénique, sacs poubelle, café, thé, sucre, gel douche, savon...)
Durée : 11 h pauses comprises - 31,5 km - 993 m de dénivelée positive
A voir en bas de page : Le détail et le profil du parcours
La pierre percée à Pierre-Perthuis
Participants : Alban, Britt, Thierry et Bruno
Nous quittons le gîte à 8 h 10, traversons le village et débutons par une montée. Dur !
20 minutes plus tard, nous cheminons sur une magnifique voie pierrée et plane bordée d'érables, d'ormeaux, de troënes et de prunelles. Nous nous demandons s'il s'agit d'une voie romaine car la terre et les cailloux laissent apparaître de grosses pierres à certains endroits. Nous aurons la réponse à Pierre-Pertuis : nous cheminons sur l'ancienne voie romaine d'Agrippa.
Les paysages paisibles, entre vaches qui paissent sereinement et brume qui s'élève lentement, incitent à l'abandon et cette deuxième journée est prometteuse.
Nous traversons la D958 pour suivre la D353 qui mène à Pierre-Perthuis, et à 8 h 45 nous passons la porte de l'ancien château-fort.
La porte défensive de la muraille d'enceinte extérieure du château fort datant du 12ème siècle
Puis nous faisons demi-tour pour aller contempler les ponts sur la Cure.
En effet, les gorges de la Cure sont franchies par deux ponts. Le premier date de 1874 et s'éleve à 33 mètres. Le second, appelé pont romain ou pont de Ternos, est un très bel ouvrage de pierre composé d'une arche unique et dont la chaussée est en dos d'âne. Il a conservé ses pavés et ses chasse-roues.
Nous profitons du charme de l'endroit pour faire une pause café.
Nous reprenons notre route en suivant un petit sentier étroit qui monte en face la table de pique-nique (attention aux orties) dans l'intention d'aller visiter la roche percée qui a donné son nom à la commune.
Arrivés sur la route, nous nous dirigeons sur notre gauche au lieu de partir à droite, ce qui nous permet de découvrir la petite église St-Léonard entourée de son cimetière.
Nous redescendons cette fois en contournant le cimetière et nous rejoignons la route. Nous quittons le GR 13 et traversons la Cure par le grand pont. Son franchissement nous offre une vue superbe sur le pont de Ternos.
Sur notre gauche, nous pouvons apercevoir Vézelay et le clocher de St-Père.
A 10 h, nous arrivons à la roche percée.
Nous profitons encore une fois de l'endroit et de sa table de pique-nique pour une nouvelle pause "grignotage" cette fois. A 10 h 30, nous rebroussons chemin, et traversons le pont de Ternos pour rejoindre la rive droite de la Cure par un chemin raide et rocailleux, appelé "chemin tordu".
Ensuite nous remontons la Cure en sous-bois et prenons quelques instants pour regarder des canoés descendre la rivière.
A 11 h, nous traversons le Gablot et c'est ainsi que nous remarquons que nous avons raté les ruines du Moulin de Gingon. Bruno et Alban préfèrent continuer alors que Thierry et moi abandonnons nos sacs pour revenir en arrière. Nous prenons le premier petit sentier qui descend sur la gauche et nous retrouvons aussitôt au Moulin. En fait, le GR nous avait fait remonter juste avant les ruines.
Après quelques photos, nous repartons retrouver les autres qui nous attendent au barrage hydro-électrique de Malassis. Ils en profitent pour faire une nouvelle pause.
Un peu plus tard, un panneau nous indique une statue de Notre-Dame de la Lumière. Une petite montée de 150 mètres nous y conduit.
Durée : 6 h 20 pauses et visite de Vézelay comprises - 21,5 km - 663 m de dénivelée positive
A voir en bas de page : Le détail et le profil du parcours
Vignes au dessus de Domecy-sur-le-Vault
Participants : Alban, Britt, Thierry et Bruno
Nous partons de Lyon en voiture à 8 h 30 pour arriver à Sermizelles, point de départ de notre rando itinérante de 8 jours, à midi.
Le temps d'enfiler nos chaussures de marche et de hisser les sacs sur notre dos et nous voilà aussitôt partis.
A 12 h 20, c'est déjà la pause pique-nique, que nous avons apporté avec nous, entre Sermizelles et Givry.
La pause est de courte durée : à 12 h 50 nous repartons. Nous savons que, en une seule après-midi, nous avons une étape entière à couvrir sans compter le détour pour une petite visite de Vézelay. Il n'y a donc pas de temps à perdre.
A 12 h 55, nous sommes sur le GR 13,
et à 13 h 05, nous traversons le Cousin :
Le Cousin est une rivière française de Bourgogne, affluent de la Cure, et donc sous-affluent de l'Yonne et aussi de la Seine.
A 13 h 20, nous quittons enfin la route pour prendre un sentier.
Contrairement à la météo annoncée et au ciel voilé que nous avons trouvé à notre arrivée à Sermizelles, il fait très beau et le soleil nous réchauffe rapidement.
A 14 h 30, nous atteignons Domecy-sur-le-Vault. Ce village, au creux du vallon du rû Vernier, est encerclé par sept hautes collines boisées, dominée par le Gros Mont au sud et le Montmarte au nord. Au centre de ce cercle, se dresse l'église St Léger, sur l'un des premiers sites chrétiens de la région, mentionné dès le 6ème siècle. La terre de Domecy appartient alors à saint Aunaire, évèque d'Auxerre, qui la lègue, par testament en 593, aux moines de l'abbaye St-Germain d'Auxerre. Bien plus tard, au 14ème siècle, l'église est sous le patronage des chevaliers de l'ordre de St-Jean-de-Jérusalem établis à Pontaubert.
Nous entrons visiter l'église :
L'édifice actuel a été bâti à la fin du 15ème siècle et une travée a été ajoutée à l'ouest en 1833. L'intérieur présente un beau plafond bleu roi étoilé d'or.Elle est ornée de peintures murales.
A 14 h 40, nous sortons de Domecy pour notre première vraie montée de la semaine.
A 15 h, nous avons atteint le "sommet" et en profitons pour faire une petite pause au soleil pour attendre Alban et profiter du paysage.
La pause est de très courte durée et nous reprenons notre périple.
Aussi, une demi-heure plus tard nous apercevons la basilique Ste-Marie-Madeleine de Vézelay sur les hauteurs à notre droite. Nous devons nous attendre à grimper de nouveau car nous avons prévu de faire un détour pour visiter Vézelay.
Nous arrivons à St-Père une vingtaine de minutes plus tard, et nous traversons la Cure.
A partir de là, nous montons, nous montons, nous montons ...
Et enfin nous arrivons sous les remparts de Vézelay. Nous nous asseyons sur un banc le temps d'une photo.
Nous prenons ensuite les escaliers que nous apercevons derrière nous sur la photo ci-dessus pour rejoindre directement la basilique. Avant d'entrer la visiter, nous faisons une halte sur une terrasse pour prendre des rafraîchissements. Là, je suis ravie de la belle photo d'un bébé hirondelle que je parviens à prendre.
Maintenant, nous voilà prêts pour la visite de la basilique.
A 17 h 30, après une petite balade dans le centre de Vézelay, nous reprenons la route. Pendant que Thierry se renseigne pour connaître le chemin à prendre pour récupérer le GR, nous en profitons pour faire une nouvelle petite halte.
A 18 h, nous sommes redescendus de la "colline éternelle" et Vézelay est maintenant derrière nous.
Nous avons bientôt également une belle vue sur le clocher de l'église Notre-Dame à St-Père en face de nous.
Et c'est 5 minutes plus tard que nous rentrons à nouveau dans St-Père. Nous décidons d'aller voir l'église, véritable cathédrale en miniature, joyau de l'art gothique bourguignon.
Notre-Dame est devenue église paroissiale au 16ème siècle, alors que l'ancienne église St-Pierre était déjà en ruine. Commencée en 1235 et terminée au 15ème siècle, l'édifice est classé dès 1840 et restauré par Eugène Viollet-le-Duc.
Après quelques minutes, en reprenant notre chemin, nous passons devant l'ancienne église, l'église St-Pierre.
Après une succession de montées et de descentes au milieu de paysages magnifiques, nous arrivons enfin au gîte de Foissy-les-Vézelay.
Il est 19 h 10. Nous sommes partis de Sermizelles un peu avant 13 h et nous avons parcouru 21,5 km dans l'après-midi. Nous sommes plutôt satisfaits de cette première étape.
Au gîte, notre hôtesse nous informe qu'il n'y a aucun magasin à proximité où nous serions susceptibles de faire quelques courses, mais qu'il y a un restaurant à environ 500 m. Aussi, à notre demande, elle nous réserve une table pour 3 personnes, Alban ayant apporté quelques réserves et préférant manger au gîte.
C'est ainsi que, après une bonne douche bienfaisante, nous partons, Bruno, Thierry et moi, en direction de Seigland (Commune de Foissy-les-Vézelay) pour une collation bien méritée.
A 20 h 30, nous arrivons, surpris, dans un restaurant argentin très injustement baptisé "Les Tamaris".
Cependant, le serveur est très accueillant et le repas en terrasse agréable. Les chimichangas sont très appréciés après le sandwich de midi et la longue marche de l'après-midi.
A Foissy-les-Vézelay, c'est aujourd'hui la fête annuelle de l'association du village. C'est donc au son du cor de chasse suivi des crépitements du feu d'artifice que nous nous endormons.
Au départ du hameau des Boutons (Omblèze) dans la Drôme
Durée : 7 h 30 pauses comprises - 25,6 km - 1 392 m de dénivelée positive
A voir en bas de page : le détail du parcours et les cascades de la Pissoire et de la Druise
Nous sommes aujourd'hui 19 pour cette très belle randonnée autour du cirque d'Omblèze.
Photo du groupe à l'arrivée et Ulane
Aux Boutons, il est prévu que nous nous garions sur le parking obligatoire un peu avant l'entrée du hameau. Cependant, celui-ci accueille ce jour d'énormes tas de graviers. Nous allons donc, au contraire, nous garer après le hameau, à la fin de la route.
Nous retraversons donc le hameau à pied pour descendre la D578 par laquelle nous sommes arrivés. Nous suivons le balisage jaune et vert. Après moins d'un kilomètre, avant les Bouaches, nous devrions tourner à droite pour prendre la route d'accès au hameau des Bertrands. Mais nous passons devant cette route sans nous en apercevoir et nous continuons sur la D578 pour nous engager dans les gorges d'Omblèze.
Le début des gorges d'Omblèze
Le manque de balisage finit par attirer notre attention. Pourtant, nous décidons de poursuivre un peu pour gagner la cascade de la Pissoire devant laquelle nous sommes passés en voiture. Après un peu plus de 3 km, nous parvenons à une cascade trop petite pour être répertoriée et, après quelques photos, nous choisissons de faire demi-tour immédiatement ; nous nous arrêterons à la Pissoire lors de notre retour en voiture.
La vue depuis les gorges en direction des Boutons : on aperçoit le Roc de Toulau à droite
Sur le chemin du retour, nous repérons facilement le chemin d'accès au hameau des Bertrands. Il se situe à moins d'un kilomètre des Boutons, juste après un petit pont. Cependant, nous constatons qu'aucune indication n'est présente dans l'autre sens, ce qui explique que nous soyons passés devant tout à l'heure sans le remarquer.
La bifurcation vers les Bertrands
Nous suivons toujours un chemin goudronné sur environ 600 ou 700 m. A la ferme des Bertrands, un sentier bordé de buis monte droit dans la pente puis bifurque à gauche vers le Pas de la Bouchère.
Le soleil brille ardemment et la température est déjà élevée en cette fin de matinée. Aussi, nous apprécions l'ombre bienfaisante des nombreux arbres qui bordent ce sentier caillouteux et étroit. En effet, nous devons grimper de presque 400 m sur une distance de seulement 1,7 km : la pente est très raide.
Pendant l'ascension, une première vue magnifique sur le cirque d'Omblèze s'offre à nous.
Le cirque d'Omblèze avec, à droite, le Roc de Toulau
Puis au Pas de la Bouchère, une petite pause bien méritée après ce bel effort.
Nous descendons maintenant un sentier pierreux en sous-bois avant de remonter jusqu'au col de Combleroufle. De là encore, la vue est superbe.
A partir du col, nous traversons une clairière pour descendre dans une hêtraie.
Nous arrivons alors dans une vallée agreste au bas de laquelle nous passons une cluse pour déboucher sur un vaste plateau pastotal piqueté de pins sylvestres.
Au hameau ruiné des Coquins, on rejoint le GR9. Dorénavant, nous suivons donc le balisage rouge et blanc. Nous tournons à droite en direction de Léoncel (km 15).
Léoncel et son abbaye sistercienne datant de 1137
Juste avant d'entrer dans le village de Léoncel, via les carrefours de Frachelongue et Bérangeon, nous nous réapprovisionnons en eau fraîche à une providentielle fontaine.
Nous gagnons ensuite le centre du village et décidons de déjeuner à côté de l'abbaye. Il y a là deux grandes tables de pique-nique qui n'attendaient que nous. Il est presque 14 h 30.
Une fois rassasiés, nous rebroussons chemin jusqu'au carrefour de Frachelongue. Ici, commence une nouvelle ascension difficile en direction du col du Grand Echaillon. Nous suivons maintenant le GR93.
A la bergerie du Grand Echaillon, nous prenons à droite jusqu'à une route puis nous suivons la piste forestière de pissenible. La pente est plus douce mais nous ne cessons de monter.
La montée se termine enfin sur la prairie de la Sausse. Ici la vue se dégage sur les sommets du Vercors, Pont-en-Royans et les Coulmes.
La pelouse de Sausse
Pendant qu'une partie du groupe passe au-dessus du tunnel routier, nous traversons la D199 pour les rejoindre de l'autre côté, au col de la Bataille.
Le tunnel routier du Col de la Bataille
Le Roc de Toulau depuis le Col de la Bataille
Après avoir admiré la vue sur le cirque d'Omblèze, nous décidons de ne pas suivre le GR93 qui file à niveau mais de prendre le chemin en surplomb qui court sur le roc de Toulau (on l'aperçoit sur la photo) jusqu'au col de Toulau puis au pas du Gouillat.
La chaîne des crêtes de Sausse et le Col de la Bataille depuis le Roc de Toulau
Ensuite, nous effectuons une longue descente dans un sentier étroit bordé par des buis et des genêts pour arriver exactement à l'endroit où nous avons laissé nos voitures. A partir du Pas du Gouillat, nous reprenons le balisage jaune et vert du début.
Le cirque d'Omblèze avec le hameau des Boutons en bas
Les cascades de la Pissoire et de la Druisse (hors tracé) :
Après la randonnée, nous allons comme prévu faire un arrêt sur la route du retour, à environ 5 km du hameau des Boutons dans les Gorges d'Omblèze, pour admirer la cascade de la Pissoire ; cascade d'une vingtaine de mètres.
La cascade de la Pissoire le long de la route des Gorges d'Omblèze
Sachant qu'il y a à proximité une autre cascade beaucoup plus impressionnante, nous décidons de nous y rendre. Nous continuons dans la même direction et, à la sortie des Gorges, nous prenons le pont à gauche juste après l'auberge du Moulin de la Pipe.
Nous longeons la falaise d'Anse sur environ 2 km pour stationner sur un parking et commencer la descente jusqu'à la cascade par un agréable sentier.
Après une descente d'environ 15 minutes, nous admirons enfin cette magnifique cascade. Ici, la Gervanne, née au pied du Col de la Bataille, s'offre une chute de 72 mètres : le saut de la Druise.
Durée : 11 h 20 pauses comprises - 40,3 km - 1 658 m de dénivelée positive
A voir en bas de page : le détail du parcours
Sur les crêtes de la Molière : Vue sur la Chartreuse, le Mont blanc, Le Beaufortin,
La Maurienne, les 7 Laux, Belledonne et l'Oisans.
De magnifiques sommets enneigés à admirer quand le temps est clément.
Participants : Thierry, Nicolas, Britt, Caroline et Anthony
Nous stationnons sur le grand parking en face de la piscine de Méaudre et prenons la direction d'Autrans. Le chemin est balisé en jaune et vert presque sur sa totalité.
Le temps est couvert et brumeux. Nous sommes heureux qu'il ne pleuve pas. Pendant 2 km, nous suivons un sentier herbeux et détrempé. A partir des Eymes, au km 2, nous empruntons un chemin goudronné qui va nous mener jusqu'à Autrans. Nous montons régulièrement mais la pente est faible et il n'y a aucune difficulté particulière.
Nous traversons la départementale D106c et entrons dans Autrans.
Dans le centre du village, nous montons en direction de l'église et, avant d'arriver à celle-ci, nous prenons la rue à droite. Grave erreur. Nous nous retrouvons bientôt à un rond-point où toutes les directions indiquées nous conduiraient à l'opposé de là où nous souhaitons aller.
Nous prenons donc à nouveau à droite et suivons la D106c pour nous retrouver à l'intersection de tout à l'heure. Nous entrons à nouveau dans Autrans et, plus attentifs au balisage, nous prenons finalement la rue à gauche avant l'église en direction du centre sportif nordique.
Arrivés au centre sportif, nous prenons la direction de Gève, par le Bourg de Dessous.
Nous suivons ensuite la route forestière goudronnée de Nave et, au bord du chemin, nous avons l'agréable surprise de découvrir de grandes étendues de muguet en fleur.
Plus loin, à Font Sellier, nous quittons le chemin goudronné et prenons à droite la route forestière des Eperières.
A environ 1 km après Font Sellier, nous découvrons la grotte de la Ture sur notre gauche. Avec Thierry, nous descendons un peu dans la Grande salle mais nous sommes vite contraints de remonter car nous ne sommes pas équipés pour la speleo et il fait très vite trop sombre. Pourtant la grotte possède 3 galeries : la Grande salle, la Salle du Miroir et les Laminoirs concrétionnés qui descendent à - 81 m.
Nous suivons toujours la direction de Gève. Après un peu plus de 14 km, aux Civières, à l'intersection avec la route forestière de Gève, nous prenons à gauche où nous sommes censés suivre les flèches sur fond bleu.
Mais dès le 1er croisement, impossible de trouver le balisage. Nous allons donc toujours prendre à gauche et grimper une pente très raide pour finalement arriver au bout d'un chemin sans issue. Prêts à faire demi-tour jusqu'au croisement précédent car nous sommes montés beaucoup trop haut, nous apercevons sur notre droite en contrebas, à travers les arbres, ce qui semble être le refuge de Gève où nous rendons.
Nous coupons à travers le bois pour descendre jusqu'au refuge où nous arrivons après un peu plus de 16 km et 2 h 25 de marche tranquille. Il est 14 h 25, nous réalisons que nous allons devoir faire moins de pauses après le déjeuner. Au refuge, nous nous installons sur une table en terrasse et sortons notre pique-nique.
Cependant, une dame vient nous apprendre que nous sommes sur la terrasse d'un restaurant et que nous n'avons pas le droit d'être là, que nous devrions rentrer à l'intérieur dans une salle de pique-nique hors sac. Exceptionnellement, elle nous permet de rester et après le repas nous allons commander des cafés pour la remercier.
A 15 h 15, nous reprenons notre route en direction de la Grande Brèche. Mais, au lieu de prendre à droite un peu après le km 20 pour passer sous la Grande Brèche afin d'atteindre la Sure, nous décidons de continuer sur le GR9 pour monter jusqu'à la Grande Brèche puis la Buffe à 1 623 m (km 21). Pendant tout le GR9, nous cheminons sur des lapiaz.
Jusqu'à La Sure, nous avons une vue magnifique sur la Combe Noire puis sur la Vallée de L'Isère.
Attention toutefois à l'abord des falaises.
Après La Sure, nous continuons sur le GR9 jusqu'au km 25. Là, nous abandonnons le GR en prenant sur la droite un chemin en direction de Plénouze. Nous retrouvons le balisage jaune et vert, abandonné au début du GR. A partir de là, les paysages changent totalement. Nous suivons un très beau chemin gazonné en direction de La Molière.
Entre Les Génisses et La Molière, un panorama époustouflant s'offre à nous. Malheureusement, nous avons juste le temps d'apercevoir un rayon de soleil sur les sommets enneigés que la brume les étreint et les cache à notre vue.
Après la Molière, nous suivons la direction du Col de La Croix Perrin. Ici, le balisage change, il devient jaune et rouge (tour de montagne). Successivement, nous passons Charande, notre point culminant (1 709 m au km 29), le Pas de l'Ours et le Pas de Bellecombe.
Il pleut depuis notre passage à la Molière. La descente va s'avérer plutôt longue et sans intérêt sous la pluie.
Au Col de la Croix Perrin, nous prenons la direction de Servagnet puis celle de Méaudre, en choisissant l'itinéraire le plus court puisque nous avons le choix entre deux directions.
En effet, la nuit commence à tomber et il nous reste encore 3 km à parcourir.
Enfin, nous apercevons Méaudre. Nous arrivons sur la parking de la piscine à 21 h 20.
Durée : 8 h pauses comprises - 33,4 km - 670 m de dénivelée positive
A voir en bas de page : Le détail du parcours
En ce beau dimanche du mois de mai, nous sommes 13 à prendre le départ de cette randonnée.
Nous avons prévu de faire 37 km mais, comme nous souhaitons voir l'étang de Lemps, nous n'allons en faire que 33, ce qui n'est déjà pas si mal . De plus, nous allons grimper un peu plus que prévu (415 m au lieu de 300).
Nous nous garons sur un petit parking dans le centre de Hières-sur-Amby et nous voilà partis en direction de Bourcieu (balisage jaune). Le chemin est agréable en ce jour de printemps ensoleillé. Quantité de fleurs jalonnent notre parcours le long des côtes d'Hières et de Bourcieu.
Au loin, la centrale nucléaire du Bugey, implantée sur la rive droite du Rhône
Arrivé à Bourcieu, nous suivons la direction Leyrieu / Chôgne.Peu après le km 3, nous nous détournons une peu de notre chemin. Nous prenons un sentier à gauche qui nous conduit à une ancienne église aujourd'hui en ruine et son cimetière.
L'ancienne église de Vernas
Après quelques photos, nous revenons sur nos pas, pour reprendre la bonne direction. A Chôgne, nous suivons la direction de Mollard des Barres.
La source du château, à Chôgne (km 5)
Après Mollard des Barres, nous prenons la mauvaise direction à un carrefour et faisons un détour par Le Putier et Marsan avant de retrouver le bon itinéraire qui mène à la carrière.
La carrière des Esserts
Peu après Les Roches, nous traversons la D52 et, bien qu'il soit à peine midi, nous décidons de profiter de l'aire de pique-nique, avec tables et bancs, pour déjeuner ... assis par terre. En effet, la plupart d'entre nous préfère profiter de l'ombre bienfaisante d'un arbre.
Nous reprenons notre route jusqu'au Mont St Didier, puis nous suivons la direction d'Optevoz. Au km 13, nous quittons à nouveau notre chemin pour aller admirer le moulin des Gobilles en ruine. Un petit panneau indique la direction. On peut y lire "Point de vue des peintres".
En effet, Optevoz fut, à la fin du 19ème et au début du 20ème siècle, un lieu de séjour privilégié pour de nombreux peintres (lyonnais mais également parisiens) attirés par la variété et la beauté des paysages, ainsi que les effets de lumière sur l'eau des étangs.
Les ruines du moulin à blé d'Ollier, dit moulin des Gobilles, sur l'étang de la Tuille.
Au 19ème siècle, il est utilisé pour la fabrication des boulets (les gobilles) employés dans les broyeurs de pierre des usines de ciment.
Nous traversons le village d'Optevoz, puis au km 16, nous empruntons un sentier sur la gauche qui nous conduit à l'étang de Lemps. Nous allons faire le tour de l'étang après un arrêt à l'observatoire. Malheureusement, nous ne parvenons pas à apercevoir de tortue cistude dont les dernières représentantes sont pourtant présentes dans cet espace naturel sensible.
Une fois repartis, nous prenons la direction de Surbaix. Ici nous pouvons nous réapprovisionner en eau potable et fraîche à une fontaine. Cependant, au lieu de prendre tout droit par rapport à notre chemin d'arrivée, nous allons prendre à gauche et ne nous apercevoir de notre erreur qu'environ 500 m plus tard quand nous croiserons à nouveau la D52.
Nous faisons donc le tour de Surbaix avant d'arriver enfin à la cascade de la Roche, au km 23. Là, nous en profitons pour prendre un petit goûter, tremper nos pieds dans l'eau fraîche ; en bref, nous reposer, nous détendre, refaire le plein d'énergie.
Après la cascade, nous prenons un chemin en sous-bois en direction de St Baudille de la Tour par Chapieu.
Après St Baudille de la Tour, nous arrivons à Torjonas et 2 km plus loin c'est le début des Gorges de Verbois. Le passage dans ces gorges est superbe.
Les gorges de Verbois : un petit côté conte de fée. Où est Maléfique ?
A notre retour sur Hières sur Amby, nous apercevons la statue de la vierge qui se dresse sur la pointe nord de la falaise du plateau de Larina.
Durée : 8 h nombreuses pauses comprises - 14,7 km - 850 m de dénivelée positive
A voir en bas de page : Le détail du parcours
Les passières sont ces échelles métalliques probablement posées au début du 20ème siècle par les chasseurs de chamois pour rejoindre les vires et le plateau de Charminelle sous les rochers de Lorzier
Bernard,Lionel, Marie-Christine, Thierry, Cécile et Britt
Une fois passé Pommiers-la-Placette, nous nous garons à la ferme de Préfanton.
Là, nous prenons le sentier qui file tout droit et nous mène à une belle clairière que nous traversons.
Au fond à gauche, la Grande Roche
A la première bifurcation, nous prenons le sentier qui monte à notre gauche. Il est balisé en rouge et bleu mais aussi avec de petites marques bleu clair.
A partir de là, nous remontons la rive droite de la Roize sous les falaises de la Grande Roche, toujours plus ou moins en équilibre.
Concentrés pour ne pas tomber ni glisser, nous manquons la bifurcation à gauche et sommes obligés de rebrousser chemin quand nous nous trouvons nez à nez avec la falaise ; plus d'issue possible.
Nous revenons en arrière sur environ 200 mètres pour apercevoir le balisage, maintenant sur notre droite. Nous aurions dû tourner là pour grimper dans la pente, mais le chemin n'est vraiment pas évident et il est facile de passer devant sans le voir.
Enfin, nous arrivons à un point de vue et nous prenons un peu de temps pour admirer la vue sur ...
Nous repartons et très vite nous trouvons successivement aux pieds des 4 premières échelles.
Après avoir gravi ces 4 échelles, nous prenons une petite pause avant de repartir toujours à flanc de versant. Certains d'entre nous vont grimper dans la pente en suivant des traces de chamois et seront contraints de redescendre.
Et nous voilà déjà à la 5ème et dernière échelle.
Nous continuons à suivre le chemin jusqu'à apercevoir un sentier bien tracé en contrebas. Nous rejoignons ce dernier et le suivons jusqu'à une petite cascade où nous décidons de faire la pause pique-nique.
Après le déjeuner, nous poursuivons notre route en traversant la Charminelle au pied de la cascade. Plus loin, nous sommes face au Pas de la Roize. Nous traversons au-dessus du torrent et suivons un sentier très escarpé.
Participants : Kim, Marie, Pascale, Myriam, Christian et Britt
En venant de Valence, après Choranche, nous prenons un petit chemin à droite qui conduit à l'usine hydro-électrique. Nous nous garons devant la barrière et nous équipons de nos baudriers, indispensables aujourd'hui pour une randonnée en toute sécurité.
Nous passons la barrière et prenons le chemin qui passe devant l'usine. Ici, nous prenons à droite, passons sur un petit pont et, pour suivre le balisage rouge, nous prenons le premier sentier qui monte sur notre gauche.
La pente est raide et après bientôt 2 km, nous sommes face à la montagne. Il faut alors décider si nous devons prendre à droite ou à gauche. Après consultation du topo, nous faisons demi-tour, nous sommes partis du mauvais côté.
Ces panneaux d'avertissement jalonnent une bonne partie du parcours. La plus extrême prudence est conseillée et un équipement minimum (baudrier, longe, paire de gants) est indispensable
Nous rebroussons chemin jusqu'en bas du sentier. Nous revenons près de l'usine et continuons tout droit (ce qui signifie qu'à l'aller nous aurions dû tourner à gauche après l'usine et non à droite).
Le sentier monte alors en pente un peu plus douce au début. Puis le chemin fait place à des passages beaucoup plus escarpés, parfois nous marchons en équilibre au bord du vide.
Enfin, nous arrivons aux réelles difficultés techniques de cette randonnée. On commence par le passage sur une échelle (attention, il ne faut pas être sujet au vertige, l'échelle ne touche pas le sol, elle pend dans le vide).
Peu après, notre équipement de sécurité va s'avérer bien utile. Nous arrivons aux passages câblés.
Enfin, ces difficultés passées, nous continuons notre parcours sur un nouveau sentier peu raide qui traverse les bois. Il ne faut pas hésiter à s'approcher du bord de la falaise quand la végétation est moins dense pour profiter des rares points de vue sur la cascade à gauche et sur la vallée en contrebas. La vue est toujours magnifique malgré le ciel couvert et la brume qui nous accompagnent ce jour là.
La cascade de Moulin Marquis dégringole le long de la paroi sur 300 m
avant de se jeter dans la Bourne
La retenue d'eau du Bournillon et, en surplomb, la route des Gorges de la Bourne
Peu après, nous avons l'agréable surprise de déboucher sur un large plateau moussu qui conviendra parfaitement pour notre pique-nique.
Environ une heure plus tard, nous reprenons notre chemin pour arriver très vite - après moins de 5 km mais plus de 2 heures de marche - à la Grotte des Gaulois.
Comme on le devine aisément en regardant la photo ci-dessus, pour accéder à la grotte, il faut encore grimper.
Vue depuis l'intérieur de la Grotte des gaulois
A partir de la grotte, le balisage change. Depuis notre départ, nous suivions des traces de peinture rouge (traits ou ronds). Maintenant, nous allons suivre le balisage jaune et vert en direction de la Porte du diable que nous atteignons enfin au km 6.
La Porte du Diable : une arche de pierre sous laquelle se faufile le sentier
qui remonte sur le plateau de St Julien en Vercors
La Porte du diable est prise dans la brume et la passer demande encore un dernier effort.
Une fois sur la crête, le parcours s'avère beaucoup plus facile. Il est fréquent de rencontrer ici d'autres randonneurs montés par l'autre versant beaucoup moins abrupt.
Nous cheminons en sous-bois et nous passons successivement le Pas de l'Echarasson - où une belle prairie invite à la pause pique-nique ou à la sieste par beau temps -, Ponson et les Barons, toujours en direction de Moulin Marquis.
De retour près de la Grotte des Gaulois, nous tournons à gauche pour nous approcher de la source de Moulin Marquis.
Source de Moulin Marquis : un mince ruisseau sort d'une grotte
sur le plateau de St Julien avant de se métamorphoser en cascade
Nous revenons ensuite sur nos pas en passant juste en-dessous de la Grotte des Gaulois et reprenons le chemin inverse pour la descente : passages câblés d'abord.
Et là, juste avant de redescendre l'échelle, nous avons la merveilleuse surprise de découvrir une famille de bouquetins qui gambade juste devant nous, descend l'éperon rocheux sur lequel nous la suivons et remonte en face avec une agilité incroyable. Nous allons rester de très longues minutes à nous observer mutuellement. Les bouquetins se savent hors de portée et ne s'effarouchent pas de notre présence.
L'éperon rocheux jusqu'au bout duquel nous suivons les bouquetins
Nous descendons ensuite l'échelle et guettons attentivement un petit sentier très peu visible qui mène sur la gauche. Le début de ce sentier se situe à l'endroit exact où l'on aperçoit la cascade à travers le feuillage (une cinquantaine de mètres après l'échelle).
Il y a des traces de peinture rouge très rapprochées sur ce sentier.
A partir de la cascade, nous cherchons à nouveau une petite sente qui mène en bas à la jonction du torrent de Moulin Marquis et du ruisseau du Bournillon. Nous sommes sensés traverser le torrent, mais le niveau de l'eau est beaucoup trop haut en cette saison - nous sommes le 13 mai - et le courant est beaucoup trop fort.
Nous suivons donc le Bournillon jusqu'à retrouver, un peu plus loin, en obliquant légèrement sur la droite, le chemin emprunté à l'aller et nous revenons tranquillement à l'usine.
En bref : Une excellentissime journée, placée sous le signe des fous-rires et des petites poussées d'adrénaline, que l'on a eu du mal à voir se terminer. On l'a donc prolongée dans un restaurant à Pont en Royans. Retour sur Lyon à 23 h 30 seulement.
Faut-il encore présenter l’ail des ours ? Dès les premiers beaux
jours, ses feuilles vert tendre égayent les hêtraies fraîches d’un tapis
éphémère et odorant. Outre-Sarine et en Allemagne, les gastronomes l’apprécient
depuis longtemps. De ce côté-ci de la barrière culturelle, ses qualités
gustatives ont aujourd’hui de plus en plus d’amateurs, qui le récoltent en
famille pour le déguster cuit ou cru. Cet engouement est-il nouveau ? Et s’il
se confirme, peut-il nuire à la survie de l’espèce ?
Gastronomes néolithiques :
En salade ou en légume, l’ail des ours figurait déjà au menu des
villageois européens au Néolithique. Dans le Jura français, les chercheurs ont
retrouvé à l’emplacement des villages lacustres dans le lac de Clairvaux du
pollen d’ail des ours en quantités impressionnantes, supérieures dans certains
cas à celles des pollens de céréales. La présence de
pollen indique par ailleurs que la plante était alors consommée après la
floraison, alors que seules les jeunes feuilles sont généralement apprêtées de
nos jours.
A Saint-Blaise NE, certains des échantillons provenant du site du
«Bains des Dames» ne renferment pratiquement que des pollens d’ail, dans des
proportions très élevées. Les archéologues n’ont toutefois pas pu déterminer
avec certitude s’il s’agissait d’ail des ours ou d’une espèce voisine, par
exemple de ciboulette.
Des propriétés anti-oxydantes :
Les Germains attribuaient à cette plante le pouvoir de donner une
"force d’ours" à celui qui en consomme, peut-être parce que les ours
s’en régalaient à la sortie de l'hibernation. Cette croyance se reflète
dans le nom latin d’Allium ursinum. Aujourd’hui, ses propriétés
dépuratives, antiseptiques et régulatrices des troubles digestifs expliquent en
partie sa popularité. Consommés crus, ses feuilles et surtout ses bulbes sont
une excellente source de vitamine C. Une étude récente comparant les propriétés
médicinales de 13 espèces d’ail sauvages et cultivées a montré que l’ail des
ours contenait les taux les plus élevés de chlorophylle et surtout de
caroténoïdes. Or ces derniers jouent un rôle important dans la nutrition et la
santé. Certains présentent aussi des activités anti-cancer et anti-oxydantes,
et permettent notamment de prévenir la dégénérescence maculaire liée à l'âge.
La consommation d’antioxydants sous forme de fruits et de légumes frais étant
plus efficace que sous forme de comprimé, l’engouement actuel pour l’ail des
ours risque de s’étendre encore. Faut-il s’en inquiéter ?
Convoité mais pas menacé :
En Allemagne, la popularité de l’ail des ours est telle que des
établissements de tourisme lui dédient des séjours thématiques, avec
randonnées, cueillette, séminaires... et bien sûr gastronomie. Eberbach, une
petite bourgade à l’est d’Heidelberg, s’enorgueillit même du titre - homologué
– de "capitale de l’ail des ours". Et sur un site internet
consacré à cette plante de tous les désirs, l’internaute gastronome trouvera
des conseils et des arguments pour tenir tête à un forestier qui tenterait de
lui interdire de remplir sa besace.
L'"allium-manie" est heureusement loin d’avoir atteint de
telles proportions en Suisse. Et même si la crise économique devait inciter à
davantage de cueillette, l’ail des ours ne serait sans doute pas la première
espèce menacée de disparition. Dans notre pays, cette plante indicatrice
d’humidité et d’alcalinité n’est en effet absente que dans les Alpes et dans
les zones d’altitude du Jura. On peut certes la
trouver jusqu’à 1900 m, mais elle est surtout considérée comme une plante de
l’étage collinéen à montagnard, où ses colonies parfois importantes tapissent
les fonds de vallons et bas de versants des forêts feuillues sur sol riche.
Hors de nos frontières, son aire de répartition s’étend de l’ouest de la France
jusqu’aux confins de la Russie.
Les gourmets soucieux de préserver l’espèce se garderont de
cueillir localement de grandes quantités de feuilles et de déterrer inutilement
les bulbes. Une alternative simple est de cultiver l’ail des ours chez soi,
pour peu que l’on dispose d’un coin de jardin ombragé. Plants, bulbes et
graines ont d’ailleurs déjà fait leur apparition dans les jardineries. Soyez
patient : dans la nature, les graines ne germent qu’après une latence de deux
ans. Une fois la plante établie, elle peut devenir envahissante.
Attention aux risques de confusion :
Qu’il soit domestiqué ou sauvage, l’ail des ours doit évidemment
être soigneusement lavé avant d’être consommé. Pour avoir ignoré cette
consigne, les populations néolithiques de Chalain étaient largement atteintes
par la douve du foie. Plus grave, la confusion avec le muguet ou, pire, les
colchiques peut mener à une intoxication mortelle. Pour l’éviter, il
suffit de vérifier la présence de l’odeur d’ail caractéristique en froissant
légèrement les feuilles.
Une fois toutes ces précautions prises, plus rien ne s’oppose à un
festin à base d’ail des ours, pas même le souci d’embaumer l’ail le lendemain.
Contrairement à son cousin l’ail domestique, l’ail des ours nous fait en effet
grâce de réminiscences olfactives indiscrètes – une qualité qui s’explique
peut-être par sa forte teneur en chlorophylle.