Randonnée du train fantôme

- Bugey -

Au départ de Chaley dans l'Ain

Durée : 7 h pauses comprises - 19 km - 610 m de dénivelée positive

A voir en bas de page : L'histoire du train fantôme et le détail du parcours.

Au départ, nous avions prévu de nous garer dans la 2ème épingle à cheveux (virage à droite) après le hameau de la Charabotte.

Comme il n'y a pas assez de place pour toutes les voitures, nous décidons de nous garer au camping de Chaley.

Cela modifie un peu notre itinéraire et nous allons nous perdre ... Au niveau du réservoir d'eau, un sentier est balisé en jaune et nous le suivons. Nous tournons donc à gauche au lieu de partir sur la droite.

La montée s'avère très raide et difficile pour certains.

Petite pause à mi-montée, en attendant le reste de la troupe.

Après 450 m de dénivelé dans des conditions assez difficiles, nous profitons d'une belle clairière pour la pause déjeuner. Il est déjà plus de 13 h, il était temps. Sur 27 au départ, nous ne sommes déjà plus que 26 : un abandon au début de la montée.

L'ambiance est très conviviale, le temps est magnifique, nous repartons le coeur en joie à la recherche de nos tunnels.

Il est un peu plus de 15 h quand nous nous apercevons que nous sommes complètement perdus. Nous voilà au bord de la falaise juste au-dessus de Chaley, notre point de départ. Nous avons parcouru environ 8 km.

Chaley (notre point de départ) depuis le rocher du Grand Sangle (880 m)

C'est ici et maintenant que tout se décide. La plupart opte pour une descente directe sur Chaley et retour sur Lyon.

Tout le monde se concerte : On fait quoi maintenant ? Tu fais quoi, toi ?

Bien sûr, je décide de rebrousser chemin, de rejoindre le Carrefour des 4 chemins que nous avons dépassé il y a peu et de reprendre la randonnée (à son presque point de départ, il est vrai).

Nous ne sommes plus que 10 et nous partons d'un bon pas, bien décidés à trouver ces tunnels pour lesquels nous sommes venus.

Nous arrivons au village de la Berthinière et passons à proximité d'un élevage de chèvres. Ouf, nous sommes sur la bonne route.

Un peu plus loin, au km 11, les clairières nous offrent de surprenantes dalles rocheuses que l'érosion sculpte doucement.

Les "Lapiaz" : fissures plus ou moins larges et plus ou moins profondes que l'on ne rencontre que dans les massifs calcaires.

Un peu plus loin, nous sommes dépassés par une rando à cheval qui, d'après les participants, a eu du mal à nous rattraper en raison de notre rythme soutenu.

Après 14 km, nous arrivons enfin au sommet de la cascade de la Charabotte.

D'ici la vue est magnifique.

Nous nous préparons à prendre l'enfilade de tunnels avec casques et lampes frontales.

Et c'est enfin parti :

Cette faille correspond à l'arrivée d'une via ferrata "inconnue ?"

Le chemin du retour qui longe l'Albarine nous offre une belle luminosité pour les dernières photos.

Histoire du train fantôme (tirée du site http://www.acamino.com/topo_train_fantome.htm) :

Le projet date des années 1880. La construction est décidée en 1900 par le Conseil Général de l'Ain et les travaux commencent en 1909. Le projet est contesté par de nombreux Bugistes qui auraient préféré une ligne partant d'Ambérieu et desservant Brénod et Hauteville.

Les travaux vont bon train pendant 1 an (1910) puis ils ralentissent ou s'arrêtent par moments, pour reprendre correctement en 1913, si bien qu'en 1914, il ne reste plus qu'à poser 7 à 8 km de voie à partir d'Hauteville. En effet, l'approvisionnement du chantier et donc son cheminement s'effectue par le plateau. En cette même année, les travaux s'arrêtent de nouveau, alors que les tunnels sont presque tous percés et qu'il ne manque que les tabliers des ponts.

Cependant, en 1916, les rails stockés sont réquisitionnés par l'armée. En 1919, le projet est relancé. Le dernier tunnel est alors percé. De 1920 à 1932, le percement connaît de nombreux problèmes d'infiltration et d'éboulement. Les trajectoires des galeries doivent être modifiées à deux reprises. Trois galeries sont donc creusées.

La surcharge en déblai oblige les entrepreneurs à acheter d'autres terrains pour y stocker les matériaux. A cette occasion, ils s'aperçoivent que tous les terrains sur lesquels le tram a été construit n'ont pas été payés, d'autres en revanche l'ont été deux fois et d'autres encore l'ont été mais sans aucune utilité pour le chantier.

En 1933, la voie est achevée et inaugurée par le passage, sur une partie du tronçon seulement, d'une locomotive et un ou deux wagons occupés par les autorités locales. Par la suite, il est décidé d'électrifier la voie et de mettre des rails plus lourds. Les anciens rails sont démontés, mais le financement pour l'électrification n'a jamais été débloqué.

En 1936, le Conseil Général décide l'abandon de la ligne et son déclassement, qui ne sera effectif qu'en 1951. Cette voie n'aura jamais vu passer un train chargé de passagers et elle n'aura jamais servi.

Détails techniques : 18 tunnels cumulant 2 665 m dont le plus long se situe sur le haut, à proximité de la cascade de la Charabotte et mesure 557 m.

Comments

[nopseudo]

ce n'est pas l'arrivée d'une via ferrata mais d'une randonnée du vertige (accès payant voir O.T)

[Maurice]

Joli compte rendu et une pierre de plus sur le mur des souvenirs des bons moments de randonnée.
A bientôt sur les chemins.

[xav]

tu y es arrivée! félicitations :p

[Alison]

Ca y est, tu as réussi. Trop génial. T'es vraiment trop balèze !!!
Ca donnerai presque envie d'y aller. (J'ai dit presque !!!!)
Allez, je retourne bosser un peu, moi.

[Marie]

c'est génial mais çà me fait encore plus râler de ne pas y avoir participé.
bravo pour la mise en page, les photos, les commentaires;
le problème c'est qu'on va y prendre gout.. et pour le GR20.. je t'en parle même pas !